Au cours de l’année qui précède la guerre, Jean Gosset passe de la réflexion plutôt philosophique qu’il a menée jusque-là à un engagement plus politique
À la suite du congrès Esprit de juillet 1938, en réaction à l’urgence de la situation, tant sur le plan intérieur – l’échec du Front Populaire – que sur le plan international – on est à la veille de Munich – Mounier propose une action de voltigeurs « dans chaque groupe Esprit où l’on désire mener une action sur le plan politique ». Cette idée se concrétise par la création d’un journal bimensuel, projet de Pierre-Aimé Touchard : ce sera Le Voltigeur français, qui devra traiter les sujets politiques « sous un angle beaucoup plus immédiat ».
Jean Gosset y participe et sept articles signés de son nom y paraissent de décembre 1938 à mai 1939. C’est une nouvelle phase de sa réflexion, et c’est aussi un début d’action. Tout d’abord, son intérêt se porte vers le syndicalisme et l’amène à prendre part à une activité syndicale.
Il lui paraît tout naturel non seulement d’adhérer à un syndicat enseignant, mais aussi d’y militer.
Il le fait dans le cadre de la CGT
En novembre 1937, des professeurs chrétiens de l’École publique, attachés à la laïcité mais méfiants vis-à-vis de l’emprise communiste sur la CGT réunifiée, considérée comme anticléricale, fondent un nouveau syndicat, le SGEN, qui s’affilie à la CFTC. Parmi ces derniers, on trouve des Normaliens proches d’Esprit (Vignaux, Marrou). Mais le choix de Jean Gosset n’est pas le leur. Il écrit dans une note de l’article « Les Collèges du travail », publié par Esprit en 1938 :
les convictions des catholiques sont respectées à la CGT dans la mesure exacte où ils y sont présents.
Extrait de « Sur les traces de Jean Gosset »
Lire « Les Collèges du travail » – juin 1938
Lire « L’avenir des partis » – mai 1939
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