En août 1931, mon grand-père s’est remarié avec Marie-Camille Longueville, une infirmière militaire qu’il avait connue à Limoges
La famille a retrouvé une vie plus normale, dans une maison bien tenue. Marie-Camille était un personnage, une femme décidée et autoritaire. Elle était aussi d’une piété proche de la superstition. Son souvenir est pour moi inséparable des images pieuses et médailles qu’elle nous rapportait de ses pèlerinages, et des babioles qu’elle dénichait dans les ventes de charité.
A la morale « strictement laïque » de ma grand-mère succéda la religiosité de Marie-Camille, et aussi ses idées banalement et inévitablement réactionnaires, auxquelles mon grand-père semblait se laisser gagner. La famille goûtait à nouveau un certain bien-être, grâce à l’esprit d’organisation de la maîtresse de maison.
Mariée sur le tard, elle n’avait pas d’enfants. Ses deux beaux-fils, déjà grands et bien élevés, ne devaient guère lui donner de tracas.
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