Jean est entré au Lycée Voltaire toujours brillant sans efforts et très apprécié de ses camarades
Tout l’intéressait et il réussissait partout également sans en tirer de gloire, très simple. Les notes et les appréciations étaient toujours élogieuses. Le proviseur du lycée disait à ses parents : « Jean réussira tout ce qu’il entreprendra ».
Quand on était au lycée, les loisirs avaient un peu changé : matinées classiques, visites de monuments, de musées, le tout se terminant souvent par des goûters chez l’un ou chez l’autre. Une année on a demandé comme cadeau de Noël à aller à l’Opéra – on y a vu Faust.
On voyait les classiques, au Français, à l’Odéon et même au Trocadéro. (Janine, son amie d’enfance)
On disait de Jean qu’il était naturellement gentil, prévenant, qu’il avait toujours peur de donner du travail, des soucis, ou même de coûter de l’argent. A sa mère, qui lui faisait porter des pantalons en velours côtelé pour aller en classe, il n’osait pas dire qu’il les avait en horreur et il les portait malgré tout. A propos de mon père adolescent, je cite encore notre témoin :
Jean avait le goût très sûr et l’esprit pointu, il était capable en deux phrases de dire exactement ce qu’il fallait penser, en bien ou en mal, d’un acteur, d’une œuvre, d’un tableau, etc., et c’était toujours très judicieux et dit sur le ton le plus parfaitement calme et uni.
Je crois qu’à côté de cela, quand les gens ne lui plaisaient pas, ou quand il n’était pas de leur avis, il pouvait être très sec et même cassant tout en gardant une courtoisie glacée. (Janine)
Extrait de « Sur les traces de Jean Gosset »
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