Un matin, vers le 20 octobre, Jean Gosset ne se trouve pas au rassemblement de l’équipe de travail dont il faisait partie avec Jean Guerrier
Celui-ci, mortellement inquiet, ne peut s’expliquer son absence. Il ne le reverra jamais plus. Sa disparition reste, encore maintenant, mystérieuse. On le retrouve au camp central, quelques déportés l’y ont aperçu, sans pouvoir préciser ce qu’il y faisait, à quel travail il était affecté.
On n’était généralement rapatrié à Neuengamme que pour des raisons sanitaires, or Jean Guerrier affirme que son camarade Jean Gosset n’était pas malade, bien que très fatigué comme tous les Häftlinge.
Arrive le terrible hiver de cette année-là et les jours les plus sombres. Les déportés apprennent la contre-offensive allemande du mois de décembre dans les Ardennes et cette nouvelle affaiblit encore leur moral.
C’est le mois où le nombre de morts atteint 80 par jour au camp central et dans les Kommandos.
Jean Gosset est admis dans l’une des quatre baraques qui constituent le Revier (infirmerie) du camp. Les conditions de survie et de soin s’y sont dégradées encore plus vite et l’on y meurt parfois encore plus sûrement qu’au camp lui-même. Les registres du Revier indiquent que Jean Gosset est mort le 21 décembre 1944 à 2h50.
La cause du décès indiquée est : « septicémie suite à phlegmon au pied droit ». Il venait d’avoir 32 ans.
Extrait de « Sur les traces de Jean Gosset »
Comments are closed.